
Danser, bouger, oser se laisser aller, lâcher prise.
J’ai toujours aimé danser, mais je n’en avais jamais fait une affaire d’état, je n’ai non plus jamais pris de cours. Pourtant, ce soir, j’ai compris que pour me défouler, me vider la tête et être pleinement dans mon corps et non plus dans ma tête, tout en m’amusant qui plus est, je venais de trouver l’exutoire parfait pour moi.
Ce soir, dans ce bar de plage au Costa Rica, sur la piste de danse, pied nu dans le sable, je me suis laissée aller complètement et c’était purement magique. La dernière fois que j’ai ressenti ça, c’était il y a quelques mois, j’étais à Bali et j’ai vécu ma première expérience de lâcher prise complète en laissant bouger mon corps au son de la musique envoûtante d’une « Ecstatic dance ».
Une expérience surnaturelle, un lâcher prise total sur le regard des autres, le jugement, la peur, le contrôle et tous ces freins qui d’habitude me paralysent. J’avais repéré cette soirée, que donnait le centre de yoga où j’avais pris quelques cours le temps de mon séjour. Une fois par mois, le vendredi soir, une soirée particulière avait lieu, un moment hors du temps, où les privilégiés acceptés sur la piste, car aucune réservation n’étant possible et le nombre de place limitée, avaient l’occasion de laisser tomber les masques.
Je voulais y aller, quelque chose en moi m’y poussait, c’était vital. Je ne pensais pas qu’il y aurait autant de monde, je ne m’étais donc pas prise beaucoup à l’avance et arrivait trente minutes avant le début de l’ouverture des inscriptions. En arrivant, je m’étais arrêtée net en voyant l’immense file d’attente.
Après un long moment de patience, la file avançant très lentement et moi priant pour que je sois acceptée, l’homme assis derrière la table des inscriptions s’était levé et avait annoncé « C’est plein ! » avec cependant une possibilité de se mettre sur la liste d’attente, au cas où quelqu’un ne venait pas. Je m’inscrivis sans vraiment y croire.
Cependant, ceux qui me connaisse vous le diront, lorsque je veux vraiment quelque chose, je trouve toujours un moyen.
N’ayant pas grand-chose à faire de plus, je m’assis à une table avec un jus de fruit frais et utilisa les outils en ma possession : l’intention et la visualisation. Ou le pouvoir d’attraction. Appelez-ça comme vous le souhaitez, moi je sais par l’expérience que ça marche. Que cela fait des miracles.
J’avais une heure devant moi. Pendant une heure, j’ai posé clairement l’intention de participer à la danse, je me suis visualisée en train de danser, j’ai ressenti les émotions que cela me procurait, je le vivais déjà, avant même d’y être et j’ai gagné cette confiance invincible qu’une solution apparaîtrait. Je n’en doutais pas, pour moi c’était une évidence. Quelque chose en moi me poussait dans cette direction, le lendemain, je partais de Ubud, pour une île, c’était ce soir ou jamais.
Jusqu’à cinq minutes avant le début, alors que tout le monde autour de moi avait un bracelet, le précieux sésame de la soirée, je gardais cette foi en moi, demandant sans relâche à l’Univers de m’aider, j’y croyais vraiment dur comme fer.
Tout à coup, mon intuition me guida vers l’un des organisateurs, que je voyais discuter un peu avec tout le monde, je me dirigeais droit sur lui et lui expliqua que j’étais sur la liste d’attente, sans vraiment d’espoir que les trente personnes qui s’y trouvaient avant moi, se désistent et que je voulais vraiment, vraiment participer. Il me dit qu’il comprenait et me souhaita bonne chance. (Dans ma tête je me dis super, ça ne m’avance pas vraiment…) Et pourtant, deux minutes après, il se retourna vers moi et me dit, en me montrant du doigt une jeune fille, qui voulait vendre son ticket, car malheureusement elle ne pouvait plus participer. Je me précipitais vers elle, alors qu’une autre femme avait aussi entendu et qu’elle voulait visiblement également le précieux sésame. La jeune femme détentrice de celui-ci se tourna vers moi et me le vendit, avec un grand sourire, touchée par ma reconnaissance. J’étais tellement heureuse que je la pris dans mes bras.
Voilà, je pouvais entrer. La solution s’était présentée, je n’en avais jamais douté.
La musique venait de commencer lorsque je gravis les marches qui menaient à la salle où se déroulait la danse. La salle, ouverte sur les arbres environnants, grouillait de monde.
Le présentateur ouvrit la soirée en expliquant simplement les règles très simples, chacun faisait ce qu’il voulait, tout en respectant les autres, sans les juger.
Bouger, sans restriction, fermer les yeux, sentir les battements de la musique retentir dans chaque cellule de son corps et le laisser intuitivement se mouvoir tel qu’il le veut. Sans contrôler, sans juger, sans penser. Juste ETRE.
C’était puissant, incroyable et magique. Tellement libérateur, qu’en rentrant, remplie d’une énergie vibrante de vie, j’avais l’impression d’avoir des ailes derrière le chauffeur du scooter qui me ramenait à mon petit bungalow au milieu des rizières. Jamais je ne m’étais sentie aussi vivante qu’à cet instant précis.
Ce soir-là, je m’étais envolée.
Ce soir, ici à Santa Teresa, j’ai ressenti la même vibration parcourir mon corps. Ce sentiment de liberté sauvage, ce lâcher prise total.
Trouver ce qui nous fait vibrer, écouter son cœur, avoir confiance que les choses que l’on souhaite vraiment, si on y croit à 100%, se mettront en place…d’une façon ou d’une autre.
Avec tout mon amour,
Marine