La magie de la visualisation

Chapitre 4 image
Montezuma Falls

Costa Rica : Chapitre IV

Je commence cette nouvelle journée, de la même façon qu’hier, me réveillant de nouveau avant la sonnerie de mon réveil. Je me dirige vers la plage, pour ma routine matinale, qui maintenant me tient plus à cœur que jamais.

Rejointe ensuite par les filles, nous expérimentons la pratique matinale que Margaux souhaite nous faire découvrir aujourd’hui : la visualisation.

Déjà familière avec celle-ci, je suis heureuse de la partager ce matin avec le groupe.

Visualiser est quelque chose de très puissant, dont plusieurs ingrédients sont indispensables. Voir ce que nous souhaitons vivre et surtout le ressentir comme si c’était déjà là. Ne pas dire « j’aimerais ou je veux » car cela sous-entend que nous ne l’avons pas encore, mais dire « j’ai, je suis ». En d’autres termes, vivre la situation comme si elle se passait maintenant. Laisser courir les émotions que nous ressentirions dans notre corps. La gratitude, la joie, le bonheur, l’amour, la sérénité…

Je choisis une situation, qui avant mon départ était bloquée, au niveau professionnel et pour laquelle j’ai posé une action hier, la seule que je pouvais faire en étant ici, soutenue, encouragée et challengée par les filles. Je visualise donc l’issue que je souhaite voir se passer. Je lis la réponse comme si je venais de la recevoir, je ressens la gratitude, la joie, je me vois l’annoncer à mes proches.

Je me sens tellement légère ensuite, remplie d’une certitude que cela va se passer exactement comme ça. J’ai confiance.

Effectivement, le lendemain, je recevrais ladite réponse à ma demande et ce qui est complètement fou, c’est que non seulement, j’ai obtenu ce que je souhaitais, mais que l’email commence exactement par les mêmes mots que j’ai visualisé ce matin-là. Puis je l’ai annoncé à mes proches, comme je me l’étais imaginé. C’est puissant et ça marche. Il faut en être convaincu. Au seul doute, cela court-circuite le processus. Pour commencer, je vous conseillerais de le mettre en pratique pour des petites choses, pour lesquelles il n’y a pas de grandes répercussions.

Et voir la magie opérer.

Après le petit-déjeuner, nous assistons à l’atelier du jour, après une entrée en matière par la danse. Bouger, sans réfléchir, se laisser porter par la musique, mettre son corps en mouvement, le réveiller en douceur et le faire gagner en puissance. Nous voir, les dix filles, bouger au son d’une chanson entraînante, sans jugement, sans peur, se laissant aller complètement, était très beau.

Voilà un autre outil. Lorsque nous sommes dans un « mauvais jour », ou que nous nous sommes levés du « mauvais pied ». Mettre une musique que l’on aime et bouger, même 5 minutes. Cela suffit à élever notre énergie, notre fréquence vibratoire. Tout comme le fait de sourire, ou de lister au minimum trois choses pour lesquelles nous avons de la gratitude. Si on n’a pas d’idée pour cette dernière, car tout nous semble noir, le simple fait d’être en vie, de respirer, de voir, par exemple, sont déjà un puissant début. Ne rien prendre pour acquis. Notre vie est un cadeau, prenons-en soin.

L’atelier du jour porte sur la notion de responsabilité. Le fait que nous créons notre réalité.

« It’s not what happens, it’s what you do »

« Ce n’est pas ce qui arrive, c’est ce que tu en fait »

Chaque événement, chaque situation est neutre. C’est notre façon d’y réagir qui définit l’expérience que l’on en fait. Comme par exemple un jour de pluie. Pour certains, cela va leur gâcher la journée, ils vont maudire le ciel, être de mauvaise humeur, tempêter. Pour d’autre, prenons l’exemple d’un paysan, cela sera une bénédiction pour ses cultures. Il sera heureux, remplis de gratitude. Deux expériences totalement différentes et pourtant découlant de la même situation : « Il pleut ».

Nous n’avons pas le pouvoir d’agir sur la météo, nous avons le pouvoir d’agir sur notre réaction et cela est valable pour absolument tout. Attention, je ne dis pas que cela est facile, je dis juste que nous avons le choix et de prendre conscience de ça, change absolument tout.

Ce qui se passe à l’intérieur de nous, se reflète à l’extérieur.

Le fait de prendre la responsabilité de notre réaction face à un événement.

Nous avions déjà évoqué ce concept, mais cette fois nous sommes allées plus en profondeur. Ce n’est qu’en prenant la responsabilité de ce qui nous arrive, que nous avons le pouvoir de changer notre perception.

Passer de victime à actrice de notre changement.

« La douleur est inévitable, ce qui est optionnel, c’est la souffrance. »

Changer le « pourquoi est-ce que cela m’arrive ? » à « qu’est-ce que cela a à m’apprendre ? »

« La vie c’est 10% de ce qui nous arrive et 90% de ce qu’on en fait. »

SI j’avais compris ce concept il y a deux ans, je n’aurais pas souffert pendant une année de la séparation avec mon ex. La douleur, suite à la rupture était inévitable. Mais la souffrance qui en a découlé pendant des mois et des mois, c’est moi qui la perpétuais. C’était mon choix, à l’époque, inconscient. Je restais en tant que victime, me privant de la possibilité de voir l’immense cadeau qui régnait au cœur de la situation. Ce n’est que lorsque j’ai décidé et pris conscience que la vie ne pouvait pas être que cela : souffrir en permanence, que j’ai commencé à entrevoir la possibilité d’une autre réalité.

Le deuxième concept abordé est celui de co-création. Dans une relation, quelle qu’elle soit, chacun a sa part de responsabilité de la façon dont elle se déroule. On n’a pas de pouvoir sur l’autre, mais on a le plein pouvoir sur nous. Si on est dans un sentiment négatif, ou si, au contraire, on décide d’apporter la bienveillance et l’amour, quel que soit le choix de l’autre. On est 100 % responsable de comment on réagit, de comment on vit une relation. L’autre est 100 % responsable de ce qu’il décide d’apporter. Cela lui appartient.

Des moments riches en réflexions et compréhensions.

Après le repas de midi, toujours aussi délicieux, nous avons retrouvé les quads, loués pour une excursion que nous avions prévu pour l’après-midi : les cascades de Montezuma. Un moment rempli de fous rires, de chansons du Roi Lion, chantées à tue-tête sur notre quad, que je partage avec Maureen, qui conduit, car mon bras encore faible ne peut pas supporter les à-coups du terrain sur lequel nous passons. Elle gère l’engin d’une main de maître et moi je filme les filles devant et derrière, m’accrochant d’une main pour ne pas être éjectée. Nous arrivons, après 45 minutes, aux cascades. Encore un peu de marche, le long de la rivière, pour atteindre la première chute d’eau. C’est magnifique, la nature dans toute son essence, de l’eau pure et fraîche, dans laquelle nous sommes heureuses de plonger. Un moment hors du temps, bien mérité.

Le retour est tout aussi difficile, en termes de contrôle du véhicule, qui est bringuebalé par les aspérités et nid-de-poule du terrains, mais chaque conductrice s’en sort à merveille. Nous arrivons finalement à destination, couvertes de poussière, mais heureuses de cette merveilleuse journée.

Nous finissons la journée par une soirée sous le thème de la créativité. Nous devons faire le portrait de notre binôme, que nous tirons au hasard. Peinture, collage, dessin, écriture, tout ce qui nous vient est recevable, la seule consigne, libérer le côté créatif en nous. Malgré quelques réticences et peur du jugement, on s’y met toutes et les heures passent, dans la concentration ; on entendrait presque une mouche voler.

Le lendemain, on présente nos portraits au groupe, avec les explications qui s’imposent. Chacune a su percevoir chez l’autre son essence, sa personnalité, ce qui fait d’elle un être unique. Ce n’est pas du Picasso, mais ce sont des peintures uniques, qui symbolisent si bien notre connexion.

 

Marine

 

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